7 juin 2023 · Commission des affaires économiques
Audition de Audition de M. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
Monsieur le Ministre,
Je souhaite de nouveau attirer votre attention, après le courrier qui vous est parvenu, sur l’épisode de sécheresse qu’ont connu les Pyrénées-Atlantiques durant l’année 2022 et ses conséquences inédites sur l’activité agricole de notre territoire.
Vous connaissez la spécificité de l’agriculture dans ce département : des exploitations de petites tailles et une activité de montagne, avec l’utilisation importante des estives.
Si le dispositif d’aide déployé par l’Etat a permis l’indemnisation d’une part importante des professionnels les plus durement touchés en 2022, de nombreux exploitants en restent malheureusement exclus pour des raisons de seuils d’éligibilité ou de non-traitement de leurs dossiers. Pourtant, aucun agriculteur et éleveur n’a échappé à la calamité sécheresse durant l’année écoulée.
Cette situation est mal vécue localement puisqu’elle nourrit un sentiment légitime d’iniquité accentué par le peu de lisibilité du système de calcul des aides. Certaines incohérences renforcent cette incompréhension : intégration des aides attribuées aux jeunes agriculteurs dans le calcul de leur produit brut théorique, critères de races ou de pratiques (cas de l’estivage par exemple)…
Face à l’urgence, il appartient à l’État de prendre en charge cette indemnisation pour tous les agriculteurs touchés par la sécheresse, sans exception. A l’heure où nous faisons face à un défi d’attractivité du métier et aux menaces sur notre souveraineté alimentaire, il faut manifester un soutien sans faille.
De quelle manière le ministère envisage de soutenir les structures très fragilisées et sans solutions ?
Il semblerait pertinent de débloquer le reliquat du fonds fléché pour l’indemnisation sécheresse s’élevant, selon les chiffres fournis par les services de l’Etat, à 1.200.000 Euros afin de satisfaire les cas les plus urgents.