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Budget 2025 : mon intervention sur le budget du logement

Depuis le début du mois, l'Assemblée nationale examine le projet de loi de finances pour 2025. Dans ce cadre, la commission des affaires économiques discutait, mardi 22 octobre, du budget du logement.


Orateur pour le groupe Socialistes et Apparentés, j'ai rappelé l'importance de relancer la production de logements et de garantir l'accès à un logement décent, durable et abordable à tous.





Merci Madame la Présidente,

 

Monsieur le Rapporteur,

 

Je ne m’attarderai pas longuement sur votre rapport. Vous avez souhaité en faire une charge contre les mesures de lutte contre les passoires thermiques et la rénovation énergétique des logements. A vous lire, c’est l’origine de la crise du logement.

 

Depuis 2022, vous avez pourtant voté contre tous nos amendements qui visaient soit à renforcer les moyens pour la rénovation énergétique, soit à imposer la réalisation de travaux plus performants, soit à mettre en œuvre un zéro reste à charge pour les propriétaires.

 

A l’image de votre vote hier soir en commission des affaires sociales contre nos amendements abrogeant la réforme des retraites en PLFSS, vous aimez pointer les problèmes mais vous opposer aux solutions. Au moins cette fois-ci ce n’est pas la faute des étrangers.

 

Alors que la France compte en 2023, près de 5 millions de passoires thermiques dans le parc des résidences principales, nier la nécessité de continuer à les réduire est une aberration.

 

En raison de l’urgence climatique, bien sûr mais aussi des enjeux de transition et de sobriété énergétiques qui sont une condition de notre souveraineté, un sujet qui habituellement vous tient à cœur. Mais aussi et avant tout pour les personnes qui y vivent. Il n’est pas admissible, dans notre pays, de laisser le parc de logement se détériorer au détriment de la qualité de vie.

 

Et c’est principalement ce qui manque dans ce budget pour le logement, les crédits promis pour soutenir la rénovation énergétique sont en forte baisse et ceux annulés en début d’année définitivement perdus. Les mêmes crédits pour soutenir la rénovation énergétique du parc social ont également disparu malgré des engagements pluriannuels l’an dernier.

 

La réduction de loyer de solidarité et la faiblesse des aides à la pierre ne permettent toujours pas de relancer la production de logements sociaux, qui demeure atone, avec à peine 80 000 agréments contre 110 000 il y a 7 ans. Ce sont 30 000 logements sociaux par an qui manquent depuis 2018 et on comprend mieux l’explosion à 2,7 millions du nombre de demandeurs.

 

Nous proposerons donc comme l’an dernier de redonner à notre politique du logement les moyens budgétaires concrets pour que chacun de nos concitoyens puisse accéder à un logement décent et abordable.

 

(Enfin s’agissant de votre proposition de retarder les APL pour les étrangers extra-européens, en plus d’aller à l’encontre de la lutte contre le mal logement qui doit être évidemment universelle, elle reste dogmatique puisque seulement 10% des allocataires sont des étrangers européens et extra-européens. Je crains que les « nombreux milliards d’euros d’économie » que vous invoquez, dans l’approximation qui vous caractérise, soient légèrement illusoires. Sans parler des conséquences néfastes sur l’hébergement d’urgence.)

 

Sauf à ce que nos amendements soient adoptés pour renforcer le logement social et la rénovation énergétique, nous serons pour notre part défavorables à ces crédits.

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