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Notre proposition de loi pour réguler les locations touristiques sera bientôt définitivement adoptée : une grande victoire pour les territoires et un combat qui continue sur la fiscalité !

La commission mixte paritaire réunissant sénateurs et députés s’est mise d’accord sur le texte final de la proposition de loi visant à encadrer les locations touristiques, pour répondre aux attentes des territoires confrontés à la pénurie de logements et aux tensions sur le marché locatif.


Cette proposition de loi vise à rééquilibrer le cadre fiscal et réglementaire applicable aux locations saisonnières et de longues durées. Le texte permettra en premier lieu de donner aux maires une véritable boîte à outils pour réguler effectivement les meublés de tourisme, dont le développement est parfois devenu incontrôlable et favoriser le logement permanent. 


Toutes les communes pourront ainsi mettre en place des quotas de meublés de tourisme, désigner des zones réservées à la construction de résidences principales ou encore abaisser le nombre maximal de jours de location touristique des résidences principales entre 120 et 90 jours, entre autres mesures.


Cette avancée législative, sur laquelle nous travaillons avec ma collègue Annaïg Le Meur depuis maintenant deux ans, témoigne de la volonté du législateur de préserver le tissu résidentiel local tout en permettant un développement touristique raisonné. Les dispositions prévues permettront d'assurer un meilleur équilibre entre les besoins des résidents et les dynamiques touristiques.


Bien que la commission mixte paritaire soit conclusive, un désaccord subsiste entre les députés et les sénateurs sur l'article 3, concernant la partie fiscale. Le Sénat a fermement refusé de baisser davantage le taux d'abattement des meublés de tourisme classés, jugé trop généreux par les co-auteurs du texte. Cependant et afin de sauvegarder l’apport essentiel pour les maires que constituent les mesures d’encadrement réglementaires, les députés ont accepté que demeure un avantage bénéficiant aux meublés de tourisme classés à hauteur de 50% jusqu'à 77 700 euros. Une avancée étant néanmoins obtenue pour les meublés non-classés dont le taux (30%) et le plafond (15.000€) est aligné sur la location nue. 


Nous continuerons de porter dans le cadre du budget la nécessité d’aligner la fiscalité entre la longue et la courte durée en augmentant l’abattement sur la location nu. 


Le texte doit maintenant être adopté définitivement au Sénat le 5 novembre et à l’Assemblée nationale le 7 novembre.




Les détails du texte en sortie de CMP


Article 1er A : universalisation du numéro de déclaration ou du numéro d’enregistrement des meublés de tourisme pour une meilleure connaissance du parc par les collectivités publiques et l’Etat.


Article 1er B : contraint à rembourser la somme versée par un client de meublé de tourisme si l’immeuble du local concerné est ciblé par un arrêté de mise en sécurité ou de traitement de l'insalubrité.


Article 1 : généralisation de l’obligation du diagnostic de performance énergétique pour la location de courte durée afin notamment d’éviter la fuite de locations long terme vers les meublés de tourisme.

-pour les meublés de tourisme (hors résidences principales) qui demanderont un changement d’usage : DPE E à la promulgation de la loi et DPE D en 2034.

-Pour tous les meublés de tourisme (hors résidences principales) : DPE D EN 2034


Article 1er bis :

>en cas de fausses déclarations sur le numéro d'enregistrement des meublés de tourisme, les amendes à l'encontre des fraudeurs ont été renforcées

>une amende civile spécifique aux plateformes ne se conformant pas à l’injonction du maire de retirer les annonces dont les numéros de déclaration ont été suspendus

>possibilité pour les communes d’abaisser le nombre maximal de jours de locations touristiques des résidences principales dans la limite de 90 jours jusqu’à 120 jours pour éviter les abus.


Article 2 : « Boites à outils » mise à disposition de l’ensemble des élus locaux :

>renforce le dispositif d’autorisation de changement d’usage (ex : passage d’un usage d’habitation à un usage commercial comme la location de courte durée) en l’étendant à toutes les communes

+ en gommant la contrainte de prouver l’usage d’habitation au « 1er janvier 1970 » mais en proposant que cette preuve puisse être apportée à la fois au sein d’une période de référence entre 1970 et 1976 et au sein d’une période glissante de trente ans jusqu’au moment de la demande ou de la contestation, cette rédaction permet de concilier la sécurité juridique des transactions et la facilitation du travail des services communaux.

> toucher les bureaux aujourd’hui non concernés par le changement d’usage

> Il propose aussi d’inscrire dans la loi une possibilité de quotas du nombre de meublés de tourisme et la faculté, dans les communes les plus tendues (avec exclusion du calcul des résidences-services des quotas d’autorisations temporaires).

>Création de zones dans le PLU réservées aux résidences principales (dans les communes possédant plus de 20% de résidences secondaires ou dans les communes en zones tendues).

>Cet article propose également la mise en place d’une attestation sur l’honneur produite par le loueur du meublé touristique attestant la compatibilité de son activité avec les règles de sa copropriété.


Article 2 Bis

> permettre la modification des règlements de copropriété pour interdire la location en meublés de tourisme de lot à la majorité de l’article 26 (majorité des membres du syndicat représentant au moins les deux 4ers des voix), soit la plus sévère et protectrice après l’unanimité. Cette modification à la majorité des deux 4ers, dérogatoire au principe général, ne serait possible que dans les copropriétés comportant déjà une clause dite « bourgeoise » n’autorisant que l’habitation et les activités libérales (médecin, avocat...) et interdisant les activités commerciales en dehors des lots dédiés, par exemple en pied d’immeuble.

> oblige tout nouveau règlement de copropriété de se prononcer sur la possibilité ou non de louer en meublés de tourisme des lots d’habitation.


Article 3 : Vers un alignement de la fiscalité des locations de courte et de longue durée. Par une modification du micro-bic comme suit :

  • Meublés de tourisme classés et chambres d’hôte 50 % jusqu’à 77 700 euros 

  • Meublés de tourisme non classés 30% jusqu’à 15 000 euros

Suppression de l’article 4 qui est satisfait dans le PLF 2025.


Article 5 (voté conforme): obligation du loueur d’un meublé de tourisme à informer le syndic.

Les propriétaires et les locataires devront informer le syndic en cas de changement d’usage qui devra l’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale.



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